Communiqué de presse du Ministère le 4 octobre

 « Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : un foyer confirmé en Espagne le 4 octobre entraîne la mise en place d’une zone réglementée en France

Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé ce samedi 4 octobre dans un élevage de veaux en Espagne (commune de Castello d’Empuries - Catalogne).

Ce foyer en Espagne conduit à la mise en place d’une zone de surveillance dans le département des Pyrénées-Orientales concernant 75 communes (liste des communes concernées en fin du document joint Arrete Préfectoral PO).

La liste des mesures et des communes concernées est prescrite ce jour par arrêté préfectoral. En particulier, les mouvements de bovins sont interdits dans, vers et à partir de cette zone, à des fins d’élevage, le temps d’observer le caractère éventuellement évolutif de la situation sanitaire dans cette zone et en Espagne. »

La décision des autorités espagnoles et françaises est de mettre en place très rapidement la vaccination de l’ensemble des bovins de la zone règlementée (75 communes pour les Pyrénées Orientales), les doses de vaccin étant suffisantes.

 

Concernant la première zone règlementée française mise en place le 29 juin suite à la découverte du premier foyer de DNC, le ministère annonce :

« Ce samedi 4 octobre, la zone « de protection » restant en place autour des foyers de dermatose nodulaire contagieuse des bovins survenus entre le 29 juin et le 6 septembre les départements de Savoie, de Haute-Savoie et de l'Ain est levée. Cette zone compte plus de 200 communes qui passent désormais en zone « de surveillance ». Le 28 septembre, une première partie de cette zone de protection était levée, concernant 15 communes de Savoie et Haute-Savoie. Concrètement, les conditions de mouvements d’animaux d’un point à l’autre d'une zone de surveillance sont moins strictes qu’en zone de protection. »

 

 

 

 

Infos sur la maladie DNC (Dermatose Nodulaire Contagieuse):

La DNC est due à un virus qui affecte les bovins, les zébus et les buffles d’eau mais pas les petits ruminants (ovins, caprins).  Elle n’est pas transmissible à l’homme, ni de l'animal à l'homme, ni via la consommation de produits issus de ces animaux. C'est une maladie vectorielle, transmises par des mouches hématophages (stomoxes, taons). La transmission se fait par voie mécanique : lors de piqûre d'un bovin en cas de présence de virus sur les pièces buccales de l'insecte. Le virus ne survit que quelques heures sur les pièces buccales. Il ne se développe pas au sein de l'insecte.

Elle se traduit par des signes généraux (fièvre, abattement, perte d'appétit, chute de lactation), et l'apparition de nodules de 0,5 à 5 cm de diamètre sur le corps mais aussi atteinte sur les organes internes, pouvant entrainer la mort de l'animal. Elle est fortement préjudiciable à la santé des bovins. Et elle a des conséquences économiques importantes, liées à la forte morbidité, à l'impact sur la production (notamment laitière), et la reproduction (stérilité des taureaux), ainsi qu'aux restrictions commerciales.   

Au sens du droit européen, elle est catégorisée à déclaration et éradication obligatoires. La déclaration se réalise auprès du vétérinaire sanitaire de l'élevage. Les élevages foyers font l'objet d'un dépeuplement.

Nous recommandons aux éleveurs la plus grande vigilance : une détection précoce est essentielle pour limiter la diffusion du virus.

Compte tenu de la possibilité de transport des insectes piqueurs lors de déplacements d'animaux, une fiche de recommandation de mesures de biosécurité à destination des éleveurs d'équins a été rédigée. En effet, les chevaux étant fréquemment déplacés, ils peuvent constituer un vecteur passif de diffusion des insectes piqueurs depuis une zone réglementée vers une zone indemne.

Vous pouvez télécharger la fiche réflexe qui rassemble les bons réflexes à adopter, ainsi que le communiqué de presse du ministère.

Vous trouverez au lien suivant les FAQ (Foire Aux Questions) du Ministère de l'Agriculture: https://agriculture.gouv.fr/dermatose-nodulaire-contagieuse-des-bovins-dnc-foire-aux-questions