1. L’AGENT INFECTIEUX
Neospora caninum est un parasite, agent d’avortements chez les bovins.
C’est un protozoaire très voisin morphologiquement de Toxoplasma gondii (agent d’avortement chez les petits ruminants).
2. LA CONTAMINATION
Chez les bovins la contamination se fait de deux façons différentes :
- par voie verticale via les échanges mère-fœtus à travers le placenta. C’est la voie principale de contamination des bovins. Une mère séropositive aurait 90% de risque de transmettre le parasite à son veau.
- par voie horizontale du chien au bovin via l’ingestion d’aliments ou d’eau souillés par des déjections.
D'autres espèces de carnivores sont suspectées d’être des hôtes définitifs, notamment les canidés sauvages (renard, coyote, dingo).
A ce jour, la transmission de vaches à vaches, même par ingestion de placenta, n’a pas été démontrée. La contamination par l’ingestion de colostrum ou de lait reste hypothétique. A priori, il n’y a pas de contamination par le sperme mais des interrogations restent.
3. SYMPTOMES
Chez les vaches et les génisses, la maladie se traduit par des avortements, sans signe préliminaire ni complication, le plus souvent entre le 4ème et le 6ème mois de gestation. Les vaches peuvent être fécondées à nouveau rapidement, mais ces vaches ont 2 à 7 fois plus de risques d’avorter que les vaches saines.
Les nouveau-nés infectés sont normaux, dans la grande majorité des cas. Parfois, ils peuvent exprimer des signes de la maladie : troubles nerveux divers, faiblesse, refus de se lever, déformation des membres, malformations oculaires, mortalité…. Le potentiel de croissance est diminué et la capacité de production laitière réduite.
Les bovins sont contaminés à vie, de manière latente, le plus souvent sans aucun symptôme. La majorité des veaux nés à terme de vaches infectées naissent eux même infectés et le restent à vie. Cette transmission joue un rôle important dans le maintien de la maladie au sein d'un cheptel.
Remarque : le transfert de l’embryon d’une vache positive sur une porteuse négative permet d’obtenir un produit négatif.
4. MOYENS DE LUTTE ET DE PREVENTION
A l’heure actuelle, il n'existe pas de traitement dont l’efficacité curative ou préventive soit formellement démontrée.
Il convient de prendre quelques mesures pour éviter ou limiter la contamination :
- Isoler la vache avortée et déclarer l’avortement. Rechercher la néosporose : sérologie sur la vache et/ou PCR sur l’avorton.
- Eliminer les placentas et les avortons le plus rapidement possible (les chiens ou carnivores sauvages ne doivent pas les consommer).
- Protéger les aliments des bovins des déjections des carnivores (sauvages et domestiques)
- Contrôler tous les animaux introduits et établir un billet de garantie conventionnelle (sur lequel la néosporose est mentionnée)
En cas de résultats positifs lors d’épisodes abortifs, l’entrée dans un plan d’éradication vous sera proposée par votre vétérinaire et le GDS du Tarn.
Pour plus de renseignements, contactez le GDS – ALMA 81 au 05 63 48 83 20.